Au début, il n’était peut-être pas cet élève enthousiaste installé dans la première rangée de l’école de médecine, mais Maurizio Facheris, M.D., savait qu’il s’intéressait aux sciences, à la génétique et à la biologie depuis le secondaire. Le médecin d’origine italienne croyait que la médecine lui permettait de combiner ces intérêts et d’aider les autres. Au départ, il pensait que sa vocation était d’être chirurgien cardiaque, mais l’étude du cœur ne soulevait pas la même passion que celle qu’il ressentait lorsqu’il était assis dans un autre cours. Ce cours portait sur le cerveau.
« La neurologie était pour moi un sujet tellement fascinant. Ce que nous ressentons et l’information que nous traitons, tout cela vient du cerveau », explique le Dr Facheris. « Il ne s’agit pas réellement de notre instinct. Les pensées, les sentiments ou les mouvements sont créés par le cerveau et une série de neurotransmetteurs. Je suis tout simplement tombé amoureux. »
Pour la première fois, dit Facheris, il était cet élève dans la première rangée. Par la suite, pendant sa résidence en médecine à Milan, en Italie, il s’est intéressé à la recherche sur les maladies neurodégénératives, en particulier la maladie de Parkinson. La maladie de Parkinson est un trouble neurodégénératif où les neurones du cerveau perdent leur capacité à produire la dopamine, ce qui entraîne une rigidité musculaire, des tremblements et une lenteur des mouvements.
La maladie de Parkinson touche plus de 100 000 Canadiennes et Canadiens. Chaque jour, environ 30 personnes reçoivent un diagnostic de la maladie. Au cours des 10 prochaines années, on s’attend à ce que ces nombres passent à 163 700 personnes atteintes de la maladie et à 50 nouveaux diagnostics par jour.
La nécessité de poursuivre la recherche et de suivre des traitements efficaces a motivé le Dr Facheris, qui a été témoin du combat de son oncle et de son ami proche âgé de seulement 36 ans, tous deux atteints de la maladie.
« J’ai pensé que si nous pouvions empêcher les neurones de mourir et les régénérer, nous pourrions rétablir leur fonction et, notamment, faire en sorte que les patients reprennent le contrôle de leurs mouvements », affirme le Dr Facheris. « Comparons cela à la maladie d’Alzheimer, pour laquelle on se concentre principalement sur la prévention de la dégénérescence. Une fois que les neurones à l’origine d’un souvenir meurent, ce souvenir disparaît à jamais, de même que la personnalité du patient, même si nous pouvions lui implanter de nouveaux neurones. »